Lorsque nous avions annoncé les objectifs de cette première édition des Etats généraux de l’Agriculture alternative, nos interlocuteurs, lorsqu’ils identifiaient ce dont il s’agissait, nous ont souvent répondu que le projet était ambitieux. Certains nous ont répondu poliment, mais avec le regard dubitatif de ceux qui se demandent si ceux qui s’adressent à eux sont juste des fous, des inconscients ou des rêveurs.
Force est de constater que ces deux journées incroyablement riches nous ont permis de remplir ces objectifs, et de donner à savoir les évolutions actuelles au sein de l’Agriculture, la façon dont la société les attendait, les accueillait et parfois les accompagnait, et de permettre à de nombreuses personnes de découvrir que les personnes avec lesquelles elles n’avaient pas forcément dialogué sereinement jusque là étaient bien plus intéressantes, conscientes et impliquées qu’elles le pensaient.

Durant deux jours, nous avons mis en contact l’agriculture conventionnelle, la bio la plus rigoureuse, les acteurs de terrain qui organisent la résilience territoriale ou les filières, des scientifiques, des écologistes, des chasseurs, des végétariens et des éleveurs, ainsi qu’un public composé de représentants du monde agricole, de citoyens engagés, mais aussi d’auditeurs pas forcément avertis ni militants. Le constat premier est que non seulement personne ne s’est entre-écharpé, mais qu’en plus chacun s’est montré d’une dignité remarquable, qui a certainement été l’un des vecteurs de ces dialogues vrais, profonds, parfois inquiets et d’autres fois extrêmement rassurants pour l’avenir…en toute connaissance des enjeux cruciaux qui sont ceux de notre époque, qu’il s’agisse de la crise climatique, environnementale, sociale ou de la guerre qui s’est invitée à la veille de l’évènement.

Au milieu de ces préoccupations aux répercutions autant planétaires que locales, nous avons construit deux longues journées de dialogue et de partage de solutions déjà éprouvées ou expérimentales, démontrant une volonté partagée de construire une société adaptée à des conditions qui changent considérablement, à une vitesse extrêmement brutale qui n’a pas d’antécédent dans l’histoire de l’humanité. Nous avons chacun tracé un sillon pour semer les graines d’un futur souhaitable où nous ne manquerions ni de nourriture saine, ni d’eau qualitative, ni de biodiversité, ni de l’énergie nécessaire à assurer le nécessaire de nos vies.

Si des divergences de point de vue subsistent sur certains sujets, si les solutions mises en œuvre se chevauchent parfois sans se ressembler pour autant, nous avons tout de même pu constater un fait : il n’est pas un domaine dans lequel des bouleversements et des actions ne soient pas en cours.
Dans quelques jours, nous mettrons à disposition les vidéos de ces précieuses tables rondes, ainsi qu’un certain nombre de liens ou de ressources qui y sont relatives. Dans le prolongement de cela, nous produirons une restitution synthétique et une liste des doléances et aspirations qui se sont faites jour durant ces Etats généraux.  

Dans l’intervalle, nous souhaitons remercier chaleureusement tous ceux qui ont bien voulu participer à cette première. Nous savons que pour certains cela demandait plus d’efforts qu’à d’autres, parce qu’ils n’ont pas l’habitude de s’exposer ainsi en public, ou bien encore parce qu’ils craignaient d’arriver dans une arène où ils se retrouveraient piégés pour un halali dévastateur organisé par des opposants. Nous sommes particulièrement fiers et satisfaits d’avoir entendu de leurs bouches qu’ils ne le regrettaient pas, et le public a su apprécier d’avoir face à lui des femmes et des hommes qui ont su être des interlocuteurs compétents, factuels, respectueux et parfois émouvants. 

Ces intervenants ont été, par ordre chronologique, parfois malgré eux et sans aucune autre hierarchie :  Guy-Michel Desmartins, François Bientz, Jean-Bertrand Brunet, Claude Féraud, Jean Lalès, Romuald et Sophie Bardot, Gilles Robillard, Arnaud Rousselat , Nicolas Soret, Christian Morel, Jean Massé, Lucie Liège, Claude Grosset, Anne-Sophie Ballard, Claire Tutenuit, Hervé Covès,  Christian Baqué, Gérard Gauthier, Christian Deschamps, Alix Bell, Eric Bénéteau, Louis Tessier, Florestan Bargain, et Damien Brayotel

Les partenaires officiels -précieux quand il s’agit d’organiser un évènement si complexe et de trouver un lieu où le faire- ont été : la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Conseil départemental de l’Yonne, la Chambre d’agriculture de l’Yonne, la Communauté de communes du Jovinien, la Ville de Joigny, Bio Bourgogne, le CPIE Nièvre-Yonne, le GABY, Terre de liens, l’Associations C3V, Le Ruban Vert, Arbres et paysage 32, France Bleu Auxerre. Nous les remercions également pour ce qu’ils ont permis.

Enfin, et parce que rien n’aurait eu lieu sans eux : les bénévoles de Renaissance Joigny -avec une mention spéciale pour Camille Paillier pour l’organisation de la logistique de tout l’évènement et son improvisation en tant que technicienne régie- , de Convergence des Possibles, groupement de plusieurs associations investies dans le cadre de la Fabrique des Territoires, de la CasBa, Anaïs et Richard pour capter nos images mouvantes, ceux qui sont venus ajouter leurs bras et leurs sourires à nos énergies, ceux qui ont ajouté de quoi garnir nos pains ou remplir nos verres.  Un immense, un chaleureux, un gigantesque MERCI !

Quoiqu’il arrive, nous nous donnons rendez-vous l’an prochain pour compléter le travail, la reliance, la construction en commun d’un avenir souhaitable !

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http://renaissancejoigny.fr/egaa2022/

 

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Eric Lenoir et Renaissance Joigny – 01/03/2022

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