« Madame, Monsieur,

J’ai le plaisir de vous annoncer que votre candidature fait partie des 35 nouveaux tiers-lieux lauréats de la vague 6 de l’AMI Fabriques de territoire. Toute l’équipe et les membres du comité de sélection se joignent à moi pour vous féliciter de la qualité du projet proposé.

Vous recevrez dans les prochains jours un courrier signé de Madame la Ministre de la Cohésion des Territoires officialisant votre sélection à l’AMI Fabriques de territoire pour faire valoir ce que de droit. »

Le 30 mars à 22h49, dans le rush et l’adrénaline de la deadline, nous envoyions in-extremis un dossier pour l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) du ministère de la cohésion des territoires. Cet appel, intitulé Fabriques des Territoires, a pour objectif d’accompagner et accélérer la dynamique de développement des tiers-lieux dans les territoires, en garantissant leur diversité et en consolidant les projets existants. Consolider l’existant…

C’est donc officiel depuis une poignée de jours, nous figurons parmi les lauréats de la dernière promo ! Chaque trimestre, en effet, une trentaine de candidatures sont retenues (1). Nous rejoignons donc les copains de La Californie à Toucy mais aussi Acali dans la Nièvre… Cela implique une convention de subventionnement allant de 75000 à 150000 euros, sur trois ans, le temps de conforter l’équilibre économique du projet. Comme nous partons de zéro, le défi est immense, la responsabilité dingue et l’enthousiasme fougueux ! (le budget de l’AMI est de 54 millions d’euros suite au plan de relance).

Ce « nous », qui est-ce ? Une 6C. Le fournisseur d’accès à internet indépendant Scani, le collectif La Caserne Bascule, l’association écolo-sociale C3V, le Château du Feÿ, le Fablab et, bien, sûr, notre structure Renaissance Joigny. Ce « nous » réunit donc six collectifs, au sein du collectif Convergences, différents donc complémentaires, plus ou moins hybridés, , comme un attelage de six chevaux dont il faudrait bientôt trouver le cocher. Tiens, en parlant de chevaux, ça me fait penser à un moteur de hors-bord, suffisamment puissant pour faire bouger une coque de noix sur l’eau, mais suffisamment maniable pour n’avoir nul besoin de permis. Le 6C, c’est la garantie de l’avancée sans la pollution, de la maniabilité sans la prise de tête ! L’originalité de notre attelage tient dans sa diversité totale, sa fougue éparse, son périmètre d’action, …

Factuellement, l’AMI aide à l’émergence de tiers-lieux, ces endroits qui ne sont ni des endroits de travail, ni de divertissement mais des zones à part où l’on se rencontre, on échange, on « chill », … Notre projet parle d’y travailler, d’y projeter des films, d’y trouver la production locale d’un maraîcher, d’une confiturière, d’une conserverie, d’une éleveuse de chèvres, etc. Sur le site de la Société numérique, voilà comment l’Etat définit le tiers-lieu : « Les tiers-lieux sont des espaces physiques pour faire ensemble : coworking, micro-folie, campus connecté, atelier partagé, fablab, garage solidaire, social place, makerspace, friche culturelle, maison de services au public… Les tiers-lieux sont les nouveaux lieux du lien social, de l’émancipation et des initiatives collectives. Ils se sont développés grâce au déploiement du numérique partout sur le territoire. Chaque lieu a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, sa communauté. Mais tous permettent les rencontres informelles, les interactions sociales, favorisent la créativité et les projets collectifs. En résumé, dans les tiers lieux, on crée, on forme, on apprend, on fait ensemble, on fabrique, on participe, on crée du lien social… » Nous ne saurions mieux dire… et notre dossier a l’ambition de permettre tout cela. Au boulot.

(1) L’AMI est ouvert jusqu’à fin 2021. 30 tiers lieux sont sélectionnés lors de chaque vague trimestrielle d’appel à manifestation d’intérêt. Il reste désormais deux dates limite de dépôt pour faire partie des prochaines vagues : les 30 septembre et 30 décembre 2021.

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